Le Mexique a créé ce dimanche la première grande sensation du Mondial. La Tri a pris le dessus sur le champion du monde allemand (1-0).

L’invincibilité de l’Allemagne en phase finale de Coupe du Monde n’est plus de mise. Sans défaite dans cette compétition depuis huit ans, la ‘Mannschaft’ a baissé pavillon ce dimanche, à l’occasion de son entrée en lice dans l’édition 2018. À Moscou, la sélection de Joachim Low s’est faite surprendre par le Mexique. Les Allemands n’ont pas été ridicules. Ils ont même dominé les débats dans les proportions qu’on leur connait. Mais, ils n’ont pas été assez efficaces aux avant-postes. Et ils se sont trop exposés aux contres, dont l’un leur a été fatal.

On jouait la 35e minute de jeu quand l’Allemagne s’est retrouvée subitement à courir derrière le score. Sur une remontée de balle express des ‘Aztèques’, les champions du monde se sont retrouvés en infériorité numérique derrière. La sanction était inévitable. Servi au bon moment par Chicharito, Hirving Lozano éliminait le dernier défenseur d’un crochet avant de fixer habilement Manuel Neuer. Ça faisait 1-0 et la partie verte du Stade de Loujniki céda alors à la jubilation.

Le Mexique prenait les devants grâce à un contre parfaitement exploité et c’était tout sauf immérité. Car si, avant le but, Guillermo Ochoa dû rester vigilant sur des frappes dangereuses de Werner (3e, 20e), de Hummels (8e), de Draxler (16e) et de Kroos (23e), Manuel Neuer n’a pas eu non plus un début de match tranquille. De retour à la compétition après huit mois d’absence, le capitaine allemand a pu vite s’échauffer, avec des interventions précieuses effectuées face à Herrera (11e), Moreno(15e) et de Layun (30e).

À 0-1, il était évident que la domination allemande allait s’accentuer et que ce duel ressemblerait encore plus à un attaque-défense. C’est ce qui s’est produit, mais la bande à Osorio y était préparée et a su parfaitement faire le dos rond. Le plan des Aztèques étaient d’aspirer leurs opposants, tout en les empêchant de se créer des opportunités si ce n’est sur des frappes lointaines, pour ensuite profiter ensuite de la moindre opportunité de faire mal sur des attaques rapides. Un plan qui a très bien fonctionné, même si le facteur de la fatigue est apparu et a empêché la ‘Tri’ d’assurer le break (Chicharito 54e, Layun 78e et 82e).

L’Allemagne a pourtant tout essayé

L’Allemagne s’est donc heurtée à un mur, et n’a eu d’autres solutions que de forcer ses tentatives. Sa meilleure occasion d’égalisation est survenue juste avant la pause, avec une frappe de Draxler sur coup franc qui a échoué sur la transversale. Ensuite, tour à tour, Kimmich (65e), Draxler encore lui (67e), Werner(68e), Kroos par deux fois (76e et 84e), et les rentrants Mario Gomez (88e) et Brandt (90e) ont cherché à relancer leur équipe, mais sans réussite. Une pluie de banderilles toutes infructueuses.

Pour la première fois depuis 1982l’Allemagne s’inclinait ainsi en ouverture de la Coupe du Monde. Une défaite qui fait assurément mal, même si le contenu n’était pas forcément inquiétant. Il faudra que la bande à Low digère au plus vite ce faux-pas, si elle ne veut pas courir vers des désillusions encore plus grandes. Pour le Mexique, en revanche, il s’agit d’un succès historique. Outre le résultat, c’est surtout la combativité et l’état d’esprit affichés qui est à saluer dans le camp des Nord-Américains. De quoi rêver légitimement en un parcours glorieux cet été.